Humanisme complexe, Transhumanisme simplexe



Exister dans un espace-temps en microgravité du réel. Ou L’absence de repères à la découverte d’un corps modifié qui est traversé par des conflits d’espace, de temps, et oscille entre une extrême sensibilité et une perte de sensitivité.

La simplexité est une notion émergente d'ingénierie et des neurosciences sur l’art de rendre simple, lisible, compréhensible les choses complexes. Une chose simplexe est une chose complexe dont on a déconstruit la complexité que l'on sait expliquer de manière simple. Rendre simplexe un objet artificiel est un processus d'ingénierie complexe consistant à rendre simple et épuré un ensemble puissant de fonctionnalités : l'interface homme-machine intuitive et le simplexe des smartphones.

Tout en prolongeant l’évolution des espèces, l’évolution de l’homme, jusqu’à son histoire, paraît aussi fournir des éléments de cette simplification qui choisit, transforme, organise l’action dans le monde. On pourrait alors donner un sens historique à la notion de simplexité: c’est le simple qui résulte d’une histoire complexe, du simple qui n’est jamais élémentaire.

Les organismes survivent en changeant, et ce dès que et tant que ces changements sont compatibles avec leur structure de cohérence interne et leurs interactions avec l’écosystème. Il est aussi difficile de cerner quelle structure est préservée, exactement. Certainement l’ADN il change, dans sa composition et sa structure, au cours de l’évolution, voire dans le passage entre générations.

Voilà que de nos jours l’application la plus aboutie devienne la réalité virtuelle. C’est dont le rêve la chronologie prédictive, un bon résumé du rêve kurzweilien. Eugenia Kuyda a fondé Luka, une startup spécialisée en intelligence artificielle qui rassemble tous les sms qu’il se échangé avec son ami  (Roman) qui vient de mourir, il les introduit dans son logiciel pour revivre avec Roman à travers un «bot neural» les meilleurs moments vécus ensemble.  Kuyda entame alors une conversation sélénite avec Roman.

Mais à la fin, il s’agit d’un dialogue non pas entre une vivante et un mort, mais entre une startupeuse et son bot. À un moment, le système Bugue. Elle  essaye d’extirper des souvenirs au garçon, qui répond à côté de la plaque: Roman ne peut pas se souvenir, il n’existe pas, c’est un  programme. Donc «il» tourne en boucle…

 C’est ce qui est en train de se passer de nos jours: la réalité est troublante, et nous voulons effacer le drame de nos vies. Nous voulons «dépasser nos limites», mais nous n’y parvenons pas. Cette frontière, notre enveloppe corporelle, nous frustre. Alors on crée des avatars, on parle avec des bots, on se colle des lunettes pour voir en augmenté et on chasse des bêtes imaginaires le nez plaqué sur un écran.

Je pense donc je suis, mais si je pense dans un autre monde que le monde réel, est-ce que j’existe?. Ma vie se digitalise,  avec les milliers de boîtes qui en font profession, le business du détournement du réel.
Les grandes entreprises américaines comme Google et Facebook sont en train de transformer la IA dans un duopole, la Chine se trouve parmi les grands du langage naturel et des attentes pragmatiques, Parlez avec le japonais Mitsuku !

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